Philippe Manoeuvre : le rock poussiéreux
En ce moment, qui dit mai 2008 dit anniversaire. Anniversaire de qui ? Allons, réveillez vous les gars, vous savez, y'a 40 ans, les djeunz qui disent fuck à l'autorité, au système gaullien castrateur, vont casser du flic à coups de pavés et font entendre leur voix. Ah oui, Mai 68, ce truc de nos parents qui s'inquiètent aujourd'hui pour leur retraite, cet événement spontané qu'on met en boîte et qu'on décortique en sirotant un Coca Light, ce machin dont on nous parle partout et qui commence à nous taper sur le système ? Voilà, c'est ça, vous y êtes.
Qui dit commémoration dit spécialistes. Le spécialiste type, c'est un gars qui parle en bougeant les mains et vous inculque sa science avec plus ou moins de modestie et de tact. Et pour l'occasion, on nous a ressorti un dinosaure de la presse musicale, un homme de savoir mais aussi un rebelle, un gars du rock, un vrai : Philippe Manoeuvre.
Philippe Manoeuvre, si vous êtes jeune et con (spéciale dédi à Saez, mon pote), vous l'avez découvert à la Nouvelle Star, la Star Ac' de M6, en moins pire. Manoeuvre, c'est le gars qui porte les grosses lunettes pare-mouches et des santiags de cowboy et qui montre qu'il est est resté rebelle en poussant des coups de gueule contre les pseudo-chanteurs qui ont osé passer le casting en se prenant pour des stars (bah oui, c'est quand même l'objectif de l'émission, être la Nouvelle Star, suivez un peu).
Si vous êtes jeune et un peu cultivé, si tant est que ce soit possible, vous saviez qu'avant d'appuyer sur un bouton rouge ou bleu, Philippe Manoeuvre avait travaillé, et travaille toujours (directeur en chef, s'il vous plaît), à Rock & Folk, un journal rock indépendant, novateur et qui fait souffler un vent de jeunesse sur la France. Enfin ça, c'était dans les années 70, l'âge d'or, quand le mag savait débusquer les talents. Parce que maintenant, après d'innombrables couvertures avec les Stones qui décidément, ne peuvent pas trouver de satisfaction même après avoir sauté des meufs à la pelle, sniffé plus de poudreuse que de neige sur l'Everest (avant réchauffement climatique) et surtout rendu obèse leurs comptes en banque, on peut se demander si Rock & Folk est toujours à la pointe de la nouveauté.
Et pourtant, il en est convaincu, notre Philippe, son journal est resté une référence. Si si, il le dit dans une interview donnée à des jeunes de Sciences Po. Merde, s'il le dit c'est que c'est vrai quoi. Non parce que faut pas déconner, c'est quelqu'un le Philippe. Un monstre sacré. Le genre de type qui en connaît un rayon, et c'est vrai que, trêve de plaisanterie, le bonhomme connaît son métier. Il a même eu le bon goût de sortir un bouquin qui s'appelle La discothèque rock idéale, ce qui signifie que si vous ne possédez pas les disques présents dans ce livre, vous êtes un loser et il faut vous ruer dans la Fnac la plus proche pour palier votre inculure. Là où M. Manoeuvre laisse un peu à désirer, c'est dans l'image qu'il se fait de lui. Bon en soit, qu'il s'aime, tant mieux pour lui, mais là où ça nous pose problème, c'est qu'il ne peut pas s'empêcher, avec une assurance désarmante, de nous faire abondamment partager son amour pour sa personne. Mais écoutons plutôt l'homme parler, alors qu'on lui demande quel est pour lui l'héritage de Mai 68 :
Inutile de se fatiguer à démontrer que ce grand monsieur est un peu attardé, je crois que ça sauterait au yeux du plus profond des imbéciles. D'ailleurs je crois que j'ai assez donné comme ça à parler de lui, ne flattons pas trop son énorme égo, il pourrait éclater et après ça sera encore de la faute à Internet. Tu vois Philippe, c'est aussi ça Internet, des neuneus qui écrivent des articles sur toi et qui se marrent en t'écoutant raconter des conneries. Rien que pour ça ça vaut le coup quand même, non ?
Qui dit commémoration dit spécialistes. Le spécialiste type, c'est un gars qui parle en bougeant les mains et vous inculque sa science avec plus ou moins de modestie et de tact. Et pour l'occasion, on nous a ressorti un dinosaure de la presse musicale, un homme de savoir mais aussi un rebelle, un gars du rock, un vrai : Philippe Manoeuvre.

Philippe Manoeuvre, si vous êtes jeune et con (spéciale dédi à Saez, mon pote), vous l'avez découvert à la Nouvelle Star, la Star Ac' de M6, en moins pire. Manoeuvre, c'est le gars qui porte les grosses lunettes pare-mouches et des santiags de cowboy et qui montre qu'il est est resté rebelle en poussant des coups de gueule contre les pseudo-chanteurs qui ont osé passer le casting en se prenant pour des stars (bah oui, c'est quand même l'objectif de l'émission, être la Nouvelle Star, suivez un peu).
Si vous êtes jeune et un peu cultivé, si tant est que ce soit possible, vous saviez qu'avant d'appuyer sur un bouton rouge ou bleu, Philippe Manoeuvre avait travaillé, et travaille toujours (directeur en chef, s'il vous plaît), à Rock & Folk, un journal rock indépendant, novateur et qui fait souffler un vent de jeunesse sur la France. Enfin ça, c'était dans les années 70, l'âge d'or, quand le mag savait débusquer les talents. Parce que maintenant, après d'innombrables couvertures avec les Stones qui décidément, ne peuvent pas trouver de satisfaction même après avoir sauté des meufs à la pelle, sniffé plus de poudreuse que de neige sur l'Everest (avant réchauffement climatique) et surtout rendu obèse leurs comptes en banque, on peut se demander si Rock & Folk est toujours à la pointe de la nouveauté.
Et pourtant, il en est convaincu, notre Philippe, son journal est resté une référence. Si si, il le dit dans une interview donnée à des jeunes de Sciences Po. Merde, s'il le dit c'est que c'est vrai quoi. Non parce que faut pas déconner, c'est quelqu'un le Philippe. Un monstre sacré. Le genre de type qui en connaît un rayon, et c'est vrai que, trêve de plaisanterie, le bonhomme connaît son métier. Il a même eu le bon goût de sortir un bouquin qui s'appelle La discothèque rock idéale, ce qui signifie que si vous ne possédez pas les disques présents dans ce livre, vous êtes un loser et il faut vous ruer dans la Fnac la plus proche pour palier votre inculure. Là où M. Manoeuvre laisse un peu à désirer, c'est dans l'image qu'il se fait de lui. Bon en soit, qu'il s'aime, tant mieux pour lui, mais là où ça nous pose problème, c'est qu'il ne peut pas s'empêcher, avec une assurance désarmante, de nous faire abondamment partager son amour pour sa personne. Mais écoutons plutôt l'homme parler, alors qu'on lui demande quel est pour lui l'héritage de Mai 68 :
Quelle formidable réponse. Au moins, il ne s'emmerde pas avec la fausse modestie l'animal. Et puis quel scoop quand même ! Il a trouvé la réponse à THE question, celle que tous les médias se posent partout, vous en avez chié hein, pour trouver l'héritage de 68, ah ça vous en avez interviewé des spécialistes, bande de crétins, alors qu'il était là, sous vos yeux, l'héritage de Mai 68, c'est Philippe Manoeuvre !
Non mais oh, Philippe, tu te rends compte des énormités que tu nous balances, comme ça, l'air de rien ? Toi, anarchiste, rebelle ? Toi, avec tes lunettes et tes santiags, avec ton T-shirt Led Zeppelin, toi, tu es rebelle ? Toi qui fait partie du jury de la Nouvelle Star, aux côtés de Sinclair et Lio ? Non sérieusement, si c'est une blague elle est vraiment excellente.
Je crois que l'homme ne réalise pas qu'il est resté bloqué dans les années 70. Toujours rock n'roll, plus que jamais, d'ailleurs il aime Pete Doherty des Babyshambles, parce que c'est un rebelle (comme lui). Et puis soutenir les jeunes talents, c'est bien, ça montre qu'on est jeune dans sa tête, rock n'roll ! Ah au fait, c'est quand la dernière fois que Rock & Folk a débusqué des jeunes talents novateurs ? Ca fait, pfffou... Boh, trop chiant à calculer, dfaçon la semaine prochaine on fait une couverture avec les Stones alors on s'en tape, pourquoi se faire chier à chercher des jeunes neuneus dans le fond d'un garage alors qu'on peut vendre un max avec un bon vieux groupe bien burné ?
Rétrograde, Philippe Manoeuvre est à côté de la plaque et nous refais implicitement le coup du "c'était mieux avant". Délectons-nous de sa vision d'Internet, attention si la première vidéo était drôle, celle-ci atteint les plus hautes sphères de l'hilarité :
Non mais oh, Philippe, tu te rends compte des énormités que tu nous balances, comme ça, l'air de rien ? Toi, anarchiste, rebelle ? Toi, avec tes lunettes et tes santiags, avec ton T-shirt Led Zeppelin, toi, tu es rebelle ? Toi qui fait partie du jury de la Nouvelle Star, aux côtés de Sinclair et Lio ? Non sérieusement, si c'est une blague elle est vraiment excellente.
Je crois que l'homme ne réalise pas qu'il est resté bloqué dans les années 70. Toujours rock n'roll, plus que jamais, d'ailleurs il aime Pete Doherty des Babyshambles, parce que c'est un rebelle (comme lui). Et puis soutenir les jeunes talents, c'est bien, ça montre qu'on est jeune dans sa tête, rock n'roll ! Ah au fait, c'est quand la dernière fois que Rock & Folk a débusqué des jeunes talents novateurs ? Ca fait, pfffou... Boh, trop chiant à calculer, dfaçon la semaine prochaine on fait une couverture avec les Stones alors on s'en tape, pourquoi se faire chier à chercher des jeunes neuneus dans le fond d'un garage alors qu'on peut vendre un max avec un bon vieux groupe bien burné ?
Rétrograde, Philippe Manoeuvre est à côté de la plaque et nous refais implicitement le coup du "c'était mieux avant". Délectons-nous de sa vision d'Internet, attention si la première vidéo était drôle, celle-ci atteint les plus hautes sphères de l'hilarité :
Inutile de se fatiguer à démontrer que ce grand monsieur est un peu attardé, je crois que ça sauterait au yeux du plus profond des imbéciles. D'ailleurs je crois que j'ai assez donné comme ça à parler de lui, ne flattons pas trop son énorme égo, il pourrait éclater et après ça sera encore de la faute à Internet. Tu vois Philippe, c'est aussi ça Internet, des neuneus qui écrivent des articles sur toi et qui se marrent en t'écoutant raconter des conneries. Rien que pour ça ça vaut le coup quand même, non ?