♫ Diablo Swing Orchestra - Balrog Boogie [21]
Album
The Butcher's Ballroom
Date
2006
Morceau coincé entre
Baloney Again de Mark Knopfler et Bana Bana Gel (Bad Girl) d'Aziza Mustafa Zadeh
Un œil sur la pochette

Un œil sur les paroles
Mea culpa, ecce signum, corpus vile, coram deo
Pactum serva, scala caeli, gloria patri, pax et bonum
Sine cura, vade mecum, casus belli, lusus naturae
Dies illa, velut luna, dona es virtum
Dies illa, velut luna, dona es virtum
L'anecdote
Tiens, des paroles en latin. Pour peu que l'on ait quelques vagues notions dans ce domaine (mes années d'études en la matière, pourtant relativement nombreuses, ne m'ont pas laissé grand chose d'autre), on se rend assez vite compte que le texte est davantage une sorte de collage de locutions latines plus ou moins connues : tout le monde ou presque sait ce qu'est un mea culpa, un vade mecum ou un casus belli. Pour le reste, pas mal de locutions à caractère religieux (coram deo : en présence de Dieu ; gloria patri : gloire au Père (au début j'avais traduit par "gloire du Père", erreur grossière car comme chacun sait, c'est pater, patris, m, nom de la troisième déclinaison, ce n'est donc pas un gérondif génitif mais bien un datif)). Allez, une dernière pour la route : dies illa fait référence au poème médiéval Dies Irae qui raconte le jour du Jugement Dernier. Le poème commence par Dies irae, dies illa / Solvet saeclum in favilla, littéralement "Jour de colère, ce jour là / réduira le monde en poussière". Une partie de ce poème est d'ailleurs chantée dans le Requiem de Mozart.
S'il faut un mot de la fin
Diablo Swing Orchestra a mis un joli coup de pied dans l'univers du metal en 2006 avec ce premier album. Il explore de nombreuses pistes musicales, et il faut reconnaître que le résultat a de quoi séduire. Les compositions ont un groove souvent très accrocheur, et la présence d'instruments peu utilisés dans des groupes de rock (violons, violoncelles, flûtes, trompettes, sur Gundpowder Chant on a même droit à du didjeridoo) donnent un look détonnant à l'ensemble. Sans compter qu'il est assez inhabituel d'avoir une soprano au chant (détail rigolo : dans ce morceau, si on écoute bien, après les envolées lyriques on entend du cristal qui se brise). Tout ne tient pas aussi bien la route que ce premier morceau, mais globalement l'ensemble est vraiment inventif et séduisant. Pour un premier album, ils ont placé la barre plutôt haut, et je suis curieux d'écouter ce que donnera leur nouvel opus qui doit sortir en septembre de cette année.
The Butcher's Ballroom
Date
2006
Morceau coincé entre
Baloney Again de Mark Knopfler et Bana Bana Gel (Bad Girl) d'Aziza Mustafa Zadeh
Un œil sur la pochette

Un œil sur les paroles
Mea culpa, ecce signum, corpus vile, coram deo
Pactum serva, scala caeli, gloria patri, pax et bonum
Sine cura, vade mecum, casus belli, lusus naturae
Dies illa, velut luna, dona es virtum
Dies illa, velut luna, dona es virtum
L'anecdote
Tiens, des paroles en latin. Pour peu que l'on ait quelques vagues notions dans ce domaine (mes années d'études en la matière, pourtant relativement nombreuses, ne m'ont pas laissé grand chose d'autre), on se rend assez vite compte que le texte est davantage une sorte de collage de locutions latines plus ou moins connues : tout le monde ou presque sait ce qu'est un mea culpa, un vade mecum ou un casus belli. Pour le reste, pas mal de locutions à caractère religieux (coram deo : en présence de Dieu ; gloria patri : gloire au Père (au début j'avais traduit par "gloire du Père", erreur grossière car comme chacun sait, c'est pater, patris, m, nom de la troisième déclinaison, ce n'est donc pas un gérondif génitif mais bien un datif)). Allez, une dernière pour la route : dies illa fait référence au poème médiéval Dies Irae qui raconte le jour du Jugement Dernier. Le poème commence par Dies irae, dies illa / Solvet saeclum in favilla, littéralement "Jour de colère, ce jour là / réduira le monde en poussière". Une partie de ce poème est d'ailleurs chantée dans le Requiem de Mozart.
S'il faut un mot de la fin
Diablo Swing Orchestra a mis un joli coup de pied dans l'univers du metal en 2006 avec ce premier album. Il explore de nombreuses pistes musicales, et il faut reconnaître que le résultat a de quoi séduire. Les compositions ont un groove souvent très accrocheur, et la présence d'instruments peu utilisés dans des groupes de rock (violons, violoncelles, flûtes, trompettes, sur Gundpowder Chant on a même droit à du didjeridoo) donnent un look détonnant à l'ensemble. Sans compter qu'il est assez inhabituel d'avoir une soprano au chant (détail rigolo : dans ce morceau, si on écoute bien, après les envolées lyriques on entend du cristal qui se brise). Tout ne tient pas aussi bien la route que ce premier morceau, mais globalement l'ensemble est vraiment inventif et séduisant. Pour un premier album, ils ont placé la barre plutôt haut, et je suis curieux d'écouter ce que donnera leur nouvel opus qui doit sortir en septembre de cette année.