♫ Cowboy Junkies - Postcard Blues [27]

Publié le par Scribe


Album
The Trinity Sessions

Date
1988

Morceau coincé entre
Post Apocalyptic Rap Blues de Busdriver et Pot City des Seatbelts

Un œil sur la pochette
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Un œil sur les paroles
Especially with my head pounding
and lying helpless in my bed
I long for you and your expert hands
To ease this white heat from my head
And you would boast that you knew
All the pressure points inside
And you could just as easily kill me
Beneath the desire that I hide


L'anecdote
Cowboy Junkies s'est créé au Canada en 1985, et ces Sessions en constituent le second album. L'enregistrement s'est déroulé le 27 novembre 1987, dans l'église de la Sainte Trinité de Toronto. Faute de moyens mais aussi par choix, les quatre membres du groupe n'emploient pas de matériel sophistiqué : accompagnés de cinq musiciens additionnels, ils jouent en cercle autour d'un unique micro, l'acoustique du lieu faisant le reste. Après avoir passé six heures à faire les balances et à rechercher un son qui les satisfasse, les membres du groupes peuvent commencer l'enregistrement. Le silence du lieu se grave sur la bande, et le groupe arrive alors parfaitement à glisser sa musique dans les interstices des pierres, avec le respect nécessaire pour ne pas perturber la respiration de l'église. Le groupe témoignera après coup de la rare communion née ce jour-là entre les musiciens, et de fait aucun morceau ne nécessitera plus de trois ou quatre prises. Le résultat est splendide : douze titres emplis d'une émotion qui inciterait presque à la prière.

S'il faut un mot de la fin
Choisir un morceau plutôt qu'un autre pour cette note n'a pas été facile. Parmi mes coups de cœur, l'a capella Mining for Gold qui ouvre le disque, l'adaptation-reprise Blue Moon Revisited dédiée à Elvis Presley ou encore le I'm So Lonesome I Could Cry de Hank Williams, interprété ici avec une douce fragilité.
J'ai un peu écouté ce que le groupe avait fait d'autre, et j'ai été assez déçu, la plupart de leurs chansons sont finalement assez classiques. Pourtant, on est toujours dans le même type de musique folk-pop-rock présent sur ce Trinity Sessions, le dépouillement et l'humilité en moins, peut-être (et c'est peut-être ce qui change tout). Le groupe a eu la mauvaise idée en 2008, pour les vingt ans de l'album, de réenregistrer dans la même église les mêmes titres, à peu près de la même façon, avec plus de moyens, des musiciens plus connus, et bien sûr d'en tirer un album, Trinity Revisited . La fausse simplicité de l'artificielle redite suinte dans la plupart des chansons, et la précaution sensible qui enveloppait les petites perles que sont les titres originaux laissent place à une imprégnation forcée de sensiblerie. Dommage, l'enregistrement original n'avait pas besoin de ce clone commémoratif qui souffre forcément de la comparaison.

Publié dans Une musique - un jour

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